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Le temps passait. J’attendais d’un jour à l’autre l’arrivée de quelques amis qui venaient de France pour passer quelques jours avec nous et à qui nous avions parlé de ce merveilleux petit village. Offrant la fraîcheur de ses jeunes habitantes aussi libertines que mutines.

 Ils arrivèrent fin février ils étaient trois, Philippe, Patrick et Christophe. Nous voulions vraiment leur faire découvrir notre paradis terrestre, village du bout du monde qui avait pour nom St Ingbert.

 Nous étions fiers de faire découvrir à nos amis notre fief. Tout d’abord Liz notre serveuse préférée, en qui nous avions toute confiance et qui surveillait à grand renfort de remontrances notre consommation d’alcool, notre deuxième maman en quelque sorte ; le Dj qui nous faisait vibrer au rythme de soirées endiablées, et bien sur toutes nos copines et sans oublier l’amour de ma vie, ma douce et tendre Marie Luise.

Je parle de nos amies filles, mais nous avions aussi des copains. Je me souviendrai toujours d’un petit bonhomme qui tous les soirs nous dévoilait les secrets du "Kung-Fu" discipline orientale qu’il pratiquait avec puissance et magnificence. Alliance de la souplesse et de la force, ces exercices pratiqués tous les jours nous ont appris beaucoup, et quelques secrets dévoilés par-ci par-là nous ont permis à plusieurs reprises de défendre notre honneur.

 Les deux semaines passées en leur compagnie ont été comme un conte de fée. Christophe s’amusait beaucoup, comme un enfant, émerveillé par la neige. Patrick lui, était d’un tempérament plutôt chaud lapin et il a du laisser je pense des souvenirs impérissables à nombre de jeunes demoiselles à qui il a compté fleurette. Philippe était d’un naturel plutôt réservé et timide ; il restait souvent dans son coin. Mais durant son séjour parmi nous, il rencontra Sabine, merveilleuse jeune fille qui allait devenir pour lui quelqu’un d’important.

 Mais les meilleurs moments ont une fin, et le temps de nous quitter était arrivé. Nous avions du mal à nous séparer sur le quai de la gare, même Marie-Luise avec qui ils avaient tout de suite sympathisé, avait les larmes aux yeux. Mes amis m’avaient confié qu’ils étaient vraiment heureux pour moi, que Marie-Luise méritait vraiment respect et considération.

 Nous nous quittâmes dans l’espoir de nous revoir très vite surtout Philippe qui était tombé amoureux de Sabine.

L’image de leur couple restera gravée dans ma mémoire à tout jamais  car les évènements à venir nous marqueront tous de leur empreinte.

 Les jours passèrent et nous semblaient vides sans eux, heureusement pour moi qu’il y avait Marie-Luise pour éclairer mes jours et mes nuits.

Et oui mes nuits aussi, car je dois avouer qu’après trois semaines à nous toucher du bout des doigts, profitant d’un week-end complet de liberté, je me laissais emporté par la furie de mes sens, et sans plus de honte je dis à Marie-Luise combien j’avais envie d’elle, de sentir son corps contre mon corps, combien j’avais envie de l’aimer.

Et lorsque la nuit tomba ce vendredi soir, la lueur de la lune pénétrant par la fenêtre d’une misérable chambre d’hôtel, nous trouva enlacés l’un dans l’autre, loin des regards, n’ayant plus conscience de la réalité, nos cœurs battant à l’unisson, au rythme de la lumière blafarde de l’enseigne lumineuse qui clignotait à l’extérieur semblant dire aux passants : « l’amour est né, l’amour est né, l’amour est né »… !

 fin du 3eme chapitre   

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