Nadine J’espère que ces trente ans ne te
gênent pas trop Pour marcher dans la rue ainsi
traînant la patte N’écarte pas les jambes car perdant
tes grelots Tu risques de glisser de t’éclater la
rate Tu sais que désormais tu glisses vers
les vieux Achète dès ce jour une paire de
béquilles Car vu l’état des trente, on n’peut
espérer mieux Tu vas bientôt pouvoir rejouer avec
tes billes Ne mange pas trop vite aie pitié de
tes dents Qui lentement se brisent laissant
place au dentier N’essaie pas de sourire tes yeux
tombent en dedans Et ne te coiffe plus de pétard éclaté Ne lave sous tes seins tu nettoies tes
genoux Couche toi sur le dos deux bassines aux
cotés Mais surtout méfie toi lorsque tu es
debout En te déshabillant de ne pas te
blesser Cependant nous voilà réunis entre amis Pour fêter la trentaine d’une vie de
labeur D’une femme, d’une mère mais d’une
sœur aussi Que nous aimons beaucoup du fond de
notre cœur Te voilà chez les grands désormais
c’est le pire Le temps passe si vite qu’il faut en
profiter Ne laisse pas les rides effacer ton
sourire Ne gâche pas le reste de tes belles
années Cette soirée reflète le miroir d’une
gaîté A cette joie de vivre qui naît dans
ton regard Pour nous ce soir de moi reçoit plein
d’amitié Car tu mérites d’avoir ce jour toutes
les gloires A toi Nadine, mon amie de tout temps Ce poème je dédis pour qu’au fond de
ton cœur Tu saches bien que toi ainsi que tes
enfants Resteront la lumière qui jamais ne se
meurt
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