Le dernier des poèmes Si les mots que j’écris un jour te
font pleurer C’est que j’aurai gagné et en serai
surpris Lorsque je serai mort tu liras mes
pensées Tu comprendras sûrement ce qu’a été ma
vie Si je meurs à ce jour de n’avoir trop
aimé Les couleurs de la vie la sécheresse
des mots Je n’aurai pas compris que je n’étais
bafoué Que par ma volonté à me courber le dos S’il doit en être ainsi que le monde
me juge Il est plus difficile d’apprécier ses
talents Que de boire le poison ainsi comme une
purge De se couper les veines se vider de
son sang Si les mots que j’écris ce jour te
font pleurer Tu n’auras pas compris ce qu’a été ma
vie Alors ne lis plus rien et tu dois
refermer Ce livre que je garde dans les songes
de mes nuits
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