Qui Suis-Je

 

Je ressens la douceur de cette brise légère

Balayant ma poitrine, caressant mon plumage

Le silence enivrant apaisant ma colère

Du prédateur qu’est l’homme jouissant de ses ravages

 

Mais je reste tapi dans l’ombre des vallées

Observant et planant au-dessus de mes proies

Le regard aiguisé les ailes déployées

N’écoutant que le vent et maître de mes choix

 

Plus haut je vole plus mon pouvoir est grand

Liberté solitude sont l’emblème de ma vie

Je surveille puissamment le territoire du sang

Que l’homme a bien voulu bâtir avec des cris

 

Le cœur empli d’amour mais les yeux larmoyants

Je vois détruire ce monde, de haine et jalousie

Impuissant de ne pouvoir aider ces pauvres gens

Car le chasseur est là en atteinte à ma vie

 

Il me faut me nourrir, descendre du haut des cimes

Percevant une proie au seuil de la vallée

Je tournoie et je pique pour ne crier famine

Soudain je sens l’impact, je tombe je suis blessé

 

S’en est fini pour moi, d’un pas fier il approche

Puissant de son fusil, me regarde souffrir

Fièrement il pointe sans remord ni reproche

Son arme sous mon flan, achevant son délire

 

Dans l’ombre d’un buisson, l’œil vif mais pleurant

J’aperçois une louve, blanche transie de peur

Me regardant gisant dans une marre de sang

Impuissante, je l’entends murmurer de son cœur

 

Je te laisse partir toi mon bel animal

Un jour tu reviendras plus fier et bien plus fort

Reconquérir ce monde de souffrance et de mal

Cette fois je serai là, ensemble devant la mort

 

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