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L’Aveugle
Je ne suis ni la fleur couverte de rosée
Ni la blanche tulipe emportée par le vent
Ni le champignon taché, à l’ombre maquillée
Ni le coquelicot rouge dans le champ
Je ne suis qu’un homme au milieu de maison
Un être comme autant d’autres qui cherche une raison
Et ne trouve que le vide et l’absurde
Dans ce monde de quiétude
Tel un moustique errant dans l’air
J’ai la puissance d’un oiseau
Mais comme la taupe sous la terre
Je ne vois ni le temps, ni l’eau
Je ne suis guidé que par mes mains
Et rejeté de tous les miens
Car l’obscurité qui brille dans mes yeux
N’a eu cause qu’un seul jeu
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