La Solitude

Comme la mer sur le sable, elle étale son écume
Comme le vent dans les arbres, elle dénude les branches
Comme l’orage sur la terre, elle éclate, elle assume
Elle se cache et a peur d’une brebis dans sa grange

Elle me pèse, mes épaules s’affaissent sous le poids de sa force
Mes yeux plissent et mon coeur saigne sous sa blessure
D’être seul chez soi, on se forme une écorce
Une sorte d’armure qui empêche les brûlures

Brûlures de mon corps quand tu n’es plus à moi
Brûlures de mon coeur, qui sans toi est blessé
Brûlures de mes yeux, de me dire te voilà
Déchirement de mon ouïe, de ne pas être aimé

Mais dés que tu es là,
Mes épaules grandissent et mes yeux ne se plissent
Les brûlures de mon corps s’effacent de ma peau
Mon coeur gonfle d’orgueil et mon ouïe se dévisse
Lorsque tu es avec moi, le ciel est tellement beau


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